La
Mononucléose Infectieuse
( M N I ) fait partie des syndromes
mononucléosiques. Il s'agit de maladies, le plus souvant infectieuses,
s'accompagnant d'une présence importante de globules blancs anormaux,
très basophiles (qui prennent une coloration particulière
avec certains réactifs). Les agents responsables de ces anomalies
sont bactériens, parasitaires et surtout viraux.
L'origine de cette maladie a longtemps intrigué les scientifiques, jusqu'au jour où l'origine viral suspectée a été pratiquement affirmée par la découverte en 1964 par EPSTEIN et BARR du virus portant leurs noms (V E B) et dont la présence a été isolée dans la tumeur de Burkitt (lymphosarcome africain touchant essentiellement le maxillaire inférieur). Ils ont mis en évidence que les maladies porteurs de cette tumeur et les personnes souffrant de Mononucléose Infectieuse avaient les mêmes caractéristiques sérologiques concernant les anti-corps contre ce virus. Il semble donc que le virus d'Epstein Barra puisse être, selon la localisation géographique, et sans que l'on en sache exactement le déterminisme, à la fois responsable d'une maladie maligne tumorale et d'une maladie infectieuse bénigne.
La M N I est une maladie de l'adulte jeune et fréquente.Elle touche principalement les jeunes de 16 à 29 ans, et très rarement les enfants.
La contagiosité est faible, le virus se transmettant par la salive. Ceci a permis de donner parfois à cette affection le nom de "maladie du baiser" ou de "maladie des fiancés".
La
durée de l'incubation est très variable, puisqu'elle varie
de 15 à 60 jours.
La
MNI peut se présenter sous de nombreux aspects, mais il existe une
forme plus courrante que les autres.
Forme commune
Le
tableau classique de la M N I est celui d'une angine.
La fièvre est présente mais de caractère variable, tant dans son intensité que dans sa durée.
Les adénopathies (masses ganglionnaires) sont présentes dans la région cervicale (le long du cou) et occipitale (dans la nuque), mais elles peuvent être généralisées.
Il existe le plus souvant une splénomégalie (augmentation de la taille de la rate qui devient accessible à l'examen clinique).
Enfin, il peut appaître des manifestations cutanées ou muqueuses avec une érruption fugace ressemblant soit à celle de la rougeole, soit à celle de la rubéole.
Le M N I test et la réaction de Paul Bunuel Davidsohn sont des test spécifiques de la maladie et se positivent rapidement, dès le début de la maladie.
La forme méningée: elle se présente comme une méningite aigüe lymphocytaire bénigne, d'évolution favorable et sans séquelle.
D'autres
formes sont possibles:
forme chirurgicale avec rupture de rate,
par exemple, atteinte cardiaque à type de péricardite,
atteinte pulmonaire.
Dans
la forme habituelle
de la maladie, seul le repos au lit est nécessaire. Des traitements
symptomatiques pourront être proposés: dérivés
de l'aspirine ou paracétamol
pour abaisser la température, traitements locaux afin d'atténuer
les signes de l'angine. La convalescence souvant longue pourra nécessiter
une prolongation du repos.
Dans
les formes plus asthéniantes
ou lorsque les signes locaux sont
marqués (oedème
cervicale et/ou pharyngé), il peut être prescript par le médecin
des corticoïdes, dérivés de la cortisone associés
à un antibiotique de type macrolide par exemple. Il est à
noter qu'il faut absoluement éviter de choisir un antibiotique de
la famille de l'ampicilline, ou de l'amoxicilline qui risque
de faire apparaître une érruption cutanée.
Vous
entendez actuellement le Prélude
BWV 864 du Clavecin Bien Tempéré
de J S BACH